KALJU LEPIK (1920-1999) émigre en Suède en 1944. Il publie son premier recueil deux ans plus tard et apparaît très vite comme un des poètes les plus originaux de sa génération. Son œuvre abondante (une douzaine de recueils) se déploie dans de multiples directions. Jouant à réinterpréter avec humour les motifs et les formes de la poésie populaire estonienne, il utilise également le vers libre pour composer des poèmes plus complexes à caractère quasi symphonique, marqués par de nombreuses répétitions, des images vigoureuses et des associations d'idées souvent surprenantes. Sur un mode tantôt léger, tantôt sombre, sa poésie se déploie autour de la douleur centrale de l'exil et de la patrie perdue.