Objets de consommation et crise identitaire dans le roman “Piiririik” (Pays frontière) d’Emil Tode
Au cœur de ce roman se trouve l’aveu d’un meurtre commis par le narrateur. Mais le lecteur comprend vite que le véritable crime tient à l’origine du narrateur, à son altérité, à son incapacité à s’intégrer dans la société occidentale. Le narrateur lui-même rassemble ces caractéristiques dans une catégorie générale, celle d’Européen de l’Est. C’est l’incapacité de sortir de cette catégorie identitaire et de trouver d’autres modèles auxquels s’identifier qui le conduit au crime et à une volonté plus générale de destruction. Celle-ci devient particulièrement aiguë lorsque le narrateur est confronté aux objets quotidiens qui semblent désigner, par métonymie, la société occidentale comme une société de consommation. C’est cette relation du narrateur aux objets de consommation que cet article interroge. Il s’agit de comprendre pourquoi ces objets prennent une telle importance dans le roman …