Le spectre des blés
Mon fils de cinq ans, Andreas, me raconta qu’il avait couru depuis le champ de céréales vers la grand-route, et qu’il s’était fait écraser par un camion. Le véhicule l’avait heurté si fort que tous ses os s’étaient brisés …
Mon fils de cinq ans, Andreas, me raconta qu’il avait couru depuis le champ de céréales vers la grand-route, et qu’il s’était fait écraser par un camion. Le véhicule l’avait heurté si fort que tous ses os s’étaient brisés …
Peter Modano rentra sa voiture au garage, grimpa l’escalier qui menait à la cuisine et prit dans le frigo sa première bouteille de bière. Quinze minutes après, très exactement, on sonna à la porte …
Par-delà les bois et les tourbières impénétrables, au milieu du marais d’Urgvee et de ses murmures, se trouve la pauvre cabane décrépite de mon père. Elle est bâtie sur un sol branlant, comme les autres cabanes de ce marais sans fin …
Je venais d’accompagner un ami à l’aéroport du lac Ülemiste ; j’y restai un moment pour regarder les voyageurs faire leurs adieux à ceux qui les avaient accompagnés et leur répondaient maintenant d’un signe de la main …
(Deuxième chapitre de Toomas Nipernaadi). Il allait par les chemins poussiéreux en sifflant et en jouant. Il passait la nuit dans la forêt, au bord des lacs ou dans les coudes des rivières, mais dès que le soleil se levait, il piétinait le feu du foyer, dispersait les tisons brûlants et poursuivait sa route …
(Premier chapitre de Toomas Nipernaadi). Un rayon du soleil matinal s’insinue dans la chambre par la fente étroite de la fenêtre. Loki se lève d’un bond, jette un châle sur ses épaules et se précipite dehors… Pendant la nuit, le Mustjõgi, libéré de sa gangue de glace, a débordé …
Vue du rivage, la mer est toujours belle : dans son épanouissement du soir, dans ses brumes argentées du matin, mais aussi dans ses moments de colère orageuse, quand elle dresse ses grandes masses liquides …
Kerill-Kerkerill fourra son bec sous l’aile, s’installa plus commodément sur le perchoir et essaya de s’endormir. Mais cette nuit, pas plus que les précédentes, le sommeil ne venait. L’âge, la lassitude et le dépit en étaient probablement la cause …
Il était dix heures du matin lorsque j’arrivai à T. Je l’appelai aussitôt. « Cendrillon ! Toi ! » m’écriai-je. Nous nous retrouvions ! Encore un mois, deux tout au plus, et je m’installerais à T., auprès d’elle pour de bon …
Suis-je vraiment un chaman ? me demandais-je par cette journée ensoleillée, en faisant mon sac pour abandonner l’agréable rue Berlioz et prendre le chemin de la Catalogne …